SPECTACLES JEUNE PUBLIC
Concerner un maximum d’enfants à la notion de spectacle vivant, amener un complément et support éducatif : instituteurs, professeurs, intervenants en milieu scolaire. Permettre aux enfants de fréquenter une salle de spectacle, former, éduquer le public de demain !
CINE-CONCERT
W.W. JOUNG : Alice au Pays des Merveilles.
Musique originale : Denis FARGEAT
Alice au pays des merveilles a été publié pour la première fois en 1865.L'œuvre du révérend Dogdson, alias Lewis Caroll, née d'histoires improvisées pour Alice Liddel et ses sœurs, parodie de textes enfantins, pétrie de logique dont il était un éminent spécialiste, connut d'emblée un immense succès. Après plusieurs adaptations scéniques, une comédie musicale en fut même tirée dès 1896. La première adaptation au cinéma date de 1903, produite par Edison, suivie par beaucoup d'autres ; le film tourné en 2010 par Tim Burton est le vingtième. Lewis Caroll avait lui-même illustré son manuscrit, mais c'est à partir des illustrations de la deuxième édition, par sir John Tenniel, que les personnages allaient voir leur apparence se fixer.
On sait très peu de choses sur la version de W.W. Young, 1915. La personnalité même de son auteur est très floue ; « Alice » est à peu de choses près l'unique film de ce metteur en scène de théâtre, qui participa en 1931 à un documentaire sur la théorie de l’évolution, avec « Alice » sa seule contribution au cinéma. Mais l'adaptation est très réussie, et l'actrice Viola Savoy (1899-1987) offre une des interprétations les plus naturelles que ce rôle ait pu susciter. Espiègle, expressive, elle est un guide parfait pour ce pays des merveilles où rien ne va comme à la surface – le premier titre du roman est « Les aventures d'Alice sous terre ». Actrice chevronnée, elle avait à l'époque du film participé à plus de 120 productions théâtrales - elle n'avait alors que quinze ans !
Le roman offre de nombreux passages obligés, et de nombreuses rencontres avec des personnages plus étonnants les uns que les autres. Dans cette version les costumes surtout sont très réussis, et l'ambiance générale est bien rendue. On regrettera tout de même l'absence du thé avec le chapelier fou, tourné mais perdu depuis, et le fait que la chute d'Alice se résume à un simple saut à pieds joints, quand de nombreuses versions font de ce bond vertigineux leur premier morceau de bravoure. Dès l'origine, ce film de 52 minutes fut proposé dans une version courte (27 minutes). Même dans cette version abrégée, on retrouve la plupart des péripéties du roman ,voire,ce qui est plus rare dans ses diverses adaptations, les poèmes « Le Vieux et le Jeune », et la chanson de la tortue à tête de veau.